Bienvenue à Valparaiso

Dimanche 9 février et lundi10 février – Bienvenue à Valparaiso –

« Celui qui divise et partage prend toujours le meilleur parti »

Valparaiso est une ville portuaire située sur la côte chilienne.

Il est toujours agréable d’observer l’animation d’un port. Le port de Valparaiso n’échappe pas à la règle. Depuis notre balcon, j’admire le travail des employés qui manœuvrent au moyen de grues géantes des containers de plusieurs tonnes, mon regard se porte sur les collines de la ville qui offrent de nombreux points de vue imprenables sur la baie.

Valparaiso est sous la brume, le soleil est bien maussade lorsque nous rejoignons nos amis pour démarrer à pied notre première visite de la ville. Une visite à pieds de Valparaíso s’impose pour arpenter cette ville culturelle aux 45 collines reliées par des funiculaires

Nos pas nous dirigent vers un quartier assez pauvre proche du port. Nous cheminons le long de la rue de l’Argentine qui s’est transformée en un immense marché aux puces sans capter la richesse et l’ambiance de cette métropole gigantesque que David, le conférencier, nous a décrites.

Une agitation surprenante, les vendeurs sont installés sur les trottoirs et à même les voies de circulation pour gagner quelques pesos au risque d’avoir un accident, respirant des particules nocives. Je ressens l’extrême pauvreté, Il est d’ailleurs bien difficile de mettre des mots sur cette ambiance.

Une crise de fou rire avec Maryse lorsque nous avons cherché un sanitaire pour soulager nos vessies. Pas de bar classique avec les commodités, mais un estanco qui vend de tout, avec même le profil d’un cyber café. Un accès aux toilettes plus que vétuste, deux toilettes une pour les hommes et l’autre pour les femmes qui se ferment par des portes faites de planches mal clouées à côté des congélateurs et de ventes diverses…. Nous sommes loin du confort de notre palace flottant mais bien contentes de trouver ce lieu d’aisance.

Nous nous dirigeons vers les collines de Valparaiso qui constituent, l’essentiel topographique de la ville, ce qui fait qu’à Valpo (pour les intimes), grosso modo soit on monte soit on descend. Pour vous donner une idée, imaginez des « mini Montmartre » entrelacés au bord de la mer. Les maisons, toutes différentes les unes des autres, sont habillées de tôles colorées. Un style unique ou chaque rue offre son lot de curiosités et son ambiance propre.

Le street art est tellement présent sur les façades des maisons, parfois même d’un immeuble et sur le mobilier urbain que nous sommes motivés pour voir chaque graffiti. Beaucoup de ces tags portent un message politique ou social.

Mes favoris sont ceux qui évoquent la nature et l’humain. Ils représentent une faune autochtone sud-américaine qui m’était jusqu’à maintenant presque inconnue. Ces nombreuses fresques murales donnent tout son charme à cette ville.

Les funiculaires bien évidemment participent à l’aspect atypique de cette ville construite à flanc de montagne. Nous nous dirigeons vers l’ascenseur du quartier Polanco pour grimper en haut de la colline afin d’avoir une belle vue sur la baie.

Après avoir réglé une somme dérisoire, nous cheminons à travers un long tunnel pour déboucher sur la cabine. Le point de vue sur la ville est magnifique et Maryse et moi surmontons notre sentiment d’insécurité, nos pieds reposent sur un plancher de lamelles ajourées mal stabilisées. Heureusement un peu plus loin se trouve une passerelle de fer qui nous mène vers les ruelles que nous parcourons découvrant ces  maisons colorées qui se dressent au sommet des falaises, maisons de tôles parfois très vétustes, certaines sont assez bien conçues et même belles. Nous sommes dans une favela qui dénote un quartier pauvre.

C’est pittoresque et surprenant, il faut arriver à apprécier ce désordre qui fait partie du charme de la ville. Chaque quartier est en réalité une « cerro » c’est-à-dire une colline ! Et il y en a 42 sur trois collines ! Certains quartiers ont plus de charme que d’autres. On s’enivre de l’ambiance en se perdant dans les ruelles ! les mollets souffrent quelque peu, car ça grimpe.

En redescendant nous avons eu une grande frayeur, Pierre a loupé une marche et à déboulé sur plusieurs marches d’escaliers, quelques mètres plus bas nous le relevons, blessé à la tête, contusionné et choqué, il nous rassure, j’ai eu très peur, craignant le pire. Après l’avoir soigné, heureusement Maryse a dans son sac antiseptique et pansements, nous reprenons l’ascenseur et regagnons lentement le port. Pierre souffre d’une jambe, de diverses contusions dans le dos et à l’épaule mais chemine à nos côtés en nous rassurant

Arrivés à la cabine une partie de son dos présente des ecchymoses et des écorchures., prise de médicament anti-douleurs, pommade antiseptique et inflammatoire appliquée il souhaite déjeuner avec nos amis avant de partir avec l’excursion MSC.

Installé confortablement dans le car il peut participer à cette visite, mais ne participe pas aux visites lors des arrêts préférant la tranquillité et le repos.

Avec cette excursion nous découvrons plusieurs points d’intérêts de la ville. Valparaiso, est une ville qui a été témoin de nombreux événements historiques du pays, de l’essor commercial foudroyant de son port jusqu’au coup d’État mené par Pinochet en passant par des catastrophes naturelles comme les séismes et tsunamis, le passé historique de la ville rend palpable plusieurs épisodes majeurs du pays.

L'affluence d'immigrants européens au cours du XIXe siècle a marqué l'architecture et les institutions culturelles de la ville, dont beaucoup sont rassemblées autour de la Plaza Sotomayor une des grandes places de la ville près du port. À son extrémité se trouve l’imposant bâtiment de la Marine chilienne. Au centre, s’élève le monument de la Marine nationale en hommage aux héros morts lors d’une bataille navale à Iquique lors de la guerre contre le Chili au XIXe siècle. Un monument nationaliste de plus à la gloire d’une guerre menée et provoquée par la soif de l’argent et des richesses de cette région du nord du Chili. Lors de notre visite nous assistons à une relève de la garde.

Selon les propos de notre guide Valparaiso est une métropole qui accueille des visiteurs ou des résidents de toutes nationalités toute l’année et qui bouillonne grâce à une vie culturelle intense.

Le car nous emmène vers la Sérena, quartier universitaire, actuellement très tranquille car c’est la période des congés, les établissements scolaires rouvrent en mars. Notre guide évoque les mouvements de grève, les dégradations des monuments et des magasins par les étudiants révoltés contre le régime.

Ses explications politiques s’arrêtent devant La Sebastiana, ancienne résidence pittoresque du poète chilien Pablo Neruda, prix Nobel de Littérature, qui s’est établi à Valparaiso. Sa maison, aujourd’hui transformée en musée, offre une belle vue sur la ville et le Pacifique.

Le car nous dirige vers Vina del mar ou villa del Alemana. Quartier résidentiel.

Cette ville jouxtant Valparaiso est un peu ce qu’est Neuilly pour Paris. Beaucoup de grosses fortunes du pays ont leur résidence secondaire dont le Président de la République qui vient chaque été.

Notre guide est heureuse de présenter cette ville qui tranche avec celle de Valparaiso nous accorde une demi-heure de visite : Nous découvrons deux styles et deux ambiances différentes. Vina del Mar possède un casino, des maisons chics, des bâtiments modernes, des boutiques… Une immense plage ou se baignent ceux qui ont le courage d’affronter la fraîcheur de l’eau.

Ce quartier en bordure de mer est cosmopolite, coloré, bouillonnant, décousu, hétéroclite, riche de belles demeures. Nous profitons des points de vue VIP de la ville et côtoyons les Porteños (habitants de Valparaiso) qui sont en période de congé. Depuis les nombreux bars nous parviennent les sons de Cumbria. Beaucoup de petits vendeurs, de tissages de pull et de bonnets, de cartes postales, de petites figurines ou des peluches faites à la main, des affiches créées par des artistes nous font de l’œil.

Un côté bohème à chaque étal que nous observons et tentation oblige, nous achetons avec Maryse de petits souvenirs.

Pour finir notre excursion, nous visitons le petit musée archéologique de l’Ile de Rapanu (ile de Pâques) prémices pour notre étape dans quelques jours.

Valparaiso est loin d’être appréciée par les Chiliens. « C’est sale ! » « C’est moche ! » « C’est très très dangereux ! Cette ville a pour elle pas mal d’atouts : ville côtière bâtie sur des collines, elle a conservé une architecture typique qui lui est propre.

La ville, attaquée régulièrement par les pirates aux XVII et XVIIIe siècles est devenue un port incontournable sur la route maritime de l’hémisphère sud jusqu’à la construction du canal de Panama.

Annie

Comments

[JPierre/ Margot]

Nous vous suivons avec beaucoup de bonheur depuis votre départ.

Grand merci de nous faire voyager avec vous, car c'est un gros travail que d'écrire, même si c'est le temps privilégié où vous pouvez laisser se décanter toutes vos impressions et mettre des mots sur toute cette richesse découverte.

Nous admirons cette belle construction entre le dehors excitant, toujours mouvant, et le dedans qui construit paisiblement son récit et en tire la substantifique moelle.

Vraiment un bel âge pour voyager !

Bises. Jean pierre et Marguerite.

[annie-pierre]

Le problème est inverse. ce matin là, par inadvertance, j'ai omis ma dose de Chivas. Voilà ce qui arrive quand on est en état de manque!

Transmettez nos amitiés à Jean-Jacques, bon courage à toute l'équipe.

[Troublion]

Alors Pierre avoue ! Combien de Whisky avais tu absorbé ?

Heureusement tout se termine bien et les "bleus" ne seront bientôt plus que de mauvais souvenirs.

Ici février anormalement estival. Les primevères et les violettes sont là . .

La campagne électorale bat son plein. Encore un mois !

Bises de Madeleine et Michel

[Genevieve]

Coucou, J'espère que Pierre se rétablit et qu'il retrouve la forme.

Ce soir, nous allons au ciné anglais (séance annuelle du jumelage).

Bon rétablissement et Biz à vous 2.

Gene

[Li]

Coucou les amis en croisiere...Nous espèrons que Pierre s'est bien remis de sa chute à Valparaiso et que les deux jours en mer précédant l arrivée à ARICA lui auront permis une totale remise en forme.Pierre,regarde où tu mets les pieds.Bisous des ''voisins d 'en face''