Bienvenue à Callao Lima

2020-02-15 et 16 – BIENVENUE A CALLAO-LIMA

« La nourriture péruvienne est si simple, mais incroyablement aromatisée avec les épices traditionnelles » L’Wren Scott.

Callao est une ville du Pérou, l'un des six districts de la Province constitutionnelle de Callao. Principal port de pêche et de commerce du pays à proximité de Lima.

Lima, la capitale du Pérou, se trouve sur la côte pacifique aride du pays. Malgré son centre colonial préservé, il s'agit d'une métropole bouillonnante comptant parmi les plus grandes d'Amérique du Sud.

 Le 15 février, nous nous réveillons en rade de Callao. Le pilote du port est à côté du Magnifica qui est stoppé. L’hautparleur diffuse l’information que nous accosterons avec une heure de retard en raison d’un trafic important dans le port. Il fait déjà chaud à 7h du matin et nos yeux qui s’éveillent voient un remue-ménage de tankers, de bateau de pêche.

Une nouvelle information nous précise que notre excursion risque d’être retardée, nous prenons notre temps pour déjeuner et nous apprêter.

À 9h, nous rejoignons le Tiger Bar, lieu du rassemblement pour l’excursion réservée par Pierre pour me faire redécouvrir Lima que j’ai visité il y a déjà plusieurs années, en 1974.

J’ai baroudé à travers le Pérou pendant cinq semaines, un rêve de jeunesse. Ce pays est le symbole de toute l’Amérique du Sud avec ses ruines incas, le Machu Picchu, les lamas, les bonnets colorés sans oublier la musique andine et le célèbre El Condor Pasa, la musique traditionnelle des Andes. J’avais profondément aimé mon séjour, suis heureuse de pouvoir revisiter sa capitale pendant ces deux jours.

 Nous accostons, l’équipe des excursions nous fait débarquer à 9h30 pour rejoindre notre car pour cette visite du Lima historique, le nombre de participants est peu élevé, 25. Pour éviter les secousses des roues à Pierre, nous sommes assis sur les sièges avant, un avantage de voir la ville se découvrir à nous.

À travers les vitres Callao s’offre à nos yeux. Pour les passagers qui sont en solo, plusieurs recommandations furent diffusées sur l’insécurité de ce quartier, les touristes sont la proie de pickpockets et de petits malfrats. Notre guide, une charmante Péruvienne parlant français, nous fournit moult explications sur la ville fondée en 1535 par Franciso Pizarro pendant les 45 minutes de trajet.

Lima, « la Ville des Rois » comme on la surnomme, ou « Lima la Grise » comme l’appellent un peu ironiquement ses habitants vu l’absence de luminosité du ciel liée à la pollution et la chaleur nous offre ses beaux bâtiments colorés aux façades ornées de magnifiques balcons de bois richement sculptés, vestiges de l’époque coloniale espagnole. Les bâtiments rouges pour la boucherie, les bleus pour l’administration, les verts pour le commerce. A la période coloniale, les corporations se distinguaient par les couleurs facilitant la vie des « limenos » habitants de Lima souvent illétrés.

J’ai le souvenir que cette capitale regorge de lieux à découvrir.

Nous contournons la place San Martin, où se dresse la statue équestre de José de San Martin, le libérateur argentin du Pérou. Cette statue fut inaugurée en 1921 pour célébrer le centenaire de l'Indépendance du Pérou. Nous descendons du car pour visiter l’Église San Francisco, le Monastère Saint-François d’Assise, une petite merveille, avec sa cour intérieure et sa grandiose bibliothèque. Quelques explications, quelques clics pour immortaliser ce moment et nous nous dirigeons vers le centre historique.

Les principaux bâtiments sont situés autour de la Place d’Armes cœur du vieux Lima.

La cathédrale du XVIe siècle, le palais des archevêques, le Palacio Municipal ont des façades ornées de magnifiques balcons de bois richement sculptés. La couleur jaune des murs et les balcons en hêtre foncé sont d’un esthétisme magnifique.

Sur et aux alentours de la place d'Armes, la police et l'armée sont très présentes. C’est samedi, notre guide nous précise qu’une manifestation va avoir lieu, elle suppose un défilé de gays. Les rues sont étroites et très fréquentées, nous sommes dans un bain de foule, notre guide voulant nous sécuriser et ne pas perdre un touriste nous dirige vers une très belle demeure dans le quartier chic du centre historique. Nous pénétrons dans le porche d’une magnifique maison datant de la période coloniale encore habitée par les descendants d’une famille noble péruvienne. La maison à étages est splendide, toutes les pièces sont richement décorées de meubles, tapis, tableaux, vaisselle. Un petit patio nous invite au repos et une petite chapelle à la méditation.

Lorsque nous quittons ce havre de paix, la foule est encore plus dense, nous rejoignons rapidement le car pour nous rendre vers « la Huaca Pucllana », pyramide d’adobe « brique de terre crue séchée au soleil » construite entre 300 et 700 ans apr. J.-C. et le petit musée inca.

Je demande à m’arrêter devant une pharmacie afin d’acheter du sirop contre la toux pour Pierre. Avec ses côtes cassées, sa toux persistante lui génère des douleurs. Gentiment la guide m’accompagne et m’assiste dans mon achat puis direction le quartier branché et le plus huppé de la ville « Miraflores ». C’est un quartier fleuri, très arboré, il fait bon se balader, de belles maisons modernes et de beaux immeubles cossus s’offrent à notre regard.

Nous n’avons plus la vision des monuments historiques ni celles des baraques modestes et vétustes de Calao. Depuis le parc en hauteur nous découvrons « El Malecon », le rivage du Pacifique, large panel de plages et vaste domaine des surfeurs. Lima attire chaque année de plus en plus de surfeurs du monde entier, c’est une véritable communauté qui est en train de naître autour de ce sport de glisse.

Au centre de Miraflores, se trouve le parc Kennedy, lieu de promenade et terrain de jeux, ce parc à la réputation d’abriter de nombreux chats que les visiteurs aiment cajoler. Nous préférons nous promener dans le parc de l’amour. Son nom est dû à la monumentale statue d’amoureux échangeant un baiser. Nous sommes dans un jardin fleuri dont le cadre est conçu en mosaïques multicolores qui ne sont pas sans rappeler le style de Gaudi dans le parc Güell de Barcelone.

La promenade autour du parc offre une vue magnifique sur le Pacifique, et bien sûr nous voyons de nombreux surfeurs déferler sur les vagues. Nous constatons également une forte pollution dans la mer, décharge de la ville, ce n'est pas très honorifique.  Le ciel de Lima est tristounet, ce n’est pas sans raison que Lima est appelé la ville grise par ses habitants.

Nous longeons la côte « Barranco » se présente, ce qui fut autrefois une banlieue côtière est devenu un quartier artistique, une atmosphère dynamique est visible, des ateliers d’artistes, du streetart , des bars ou séjourne tout un petit monde. Notre visite de 4h, très agréable, se termine et nous revenons vers le port.

Devant le Magnifica outre la tente du bar, à chaque retour d’excursions avant de monter à bord une partie du personnel est présent pour nous offrir des rafraichissements, un petit marché péruvien s’est installé.

Les marchés au Pérou « mercado » ou « mercaditos » (petit marché) sont une étape indispensable au pays des Incas. Éclectiques, hauts en couleur plusieurs tentes d’artisans locaux présentent des vêtements d’alpaga, pulls, gants, écharpes, également du cuir et de petits objets.

Quelques achats en souvenir du Pérou s’installeront confortablement dans nos bagages pour le plaisir de nos proches.

Ces dernières années, le Pérou s’est fait connaître par sa gastronomie. Ce soir MSC fait monter à bord une troupe péruvienne pour agrémenter notre soirée ainsi qu’un grand chef péruvien « James Berckemeyer » à la renommée mondiale qui nous fera gouter les saveurs de son pays d’une manière originale et élégante.

Personnellement, je me suis régalée avec les fruits. Pour le plaisir des papilles, on peut varier les gouts, en odeurs et en saveurs, de l’acide au sucré, en savourant soit de la Mangue, de la Sapote, du Camus Camus, de la Papaye.

Après la soirée nous regagnons notre cabine non sans avoir demandé à l’accueil de nous réveiller à six heures, l’excursion incluse dans notre voyage est prévue pour 7h30

Deuxième journée 16 février

 Bien réveillés à 6h, mais sans avoir pris notre petit déjeuner, nous rejoignons le point d’accueil du départ des excursions à 7h. Pierre supporte ce départ matinal qui aura son avantage celui d’être les premiers touristes sur les sites à visiter.

Nous sommes ravis, le tour proposé par notre nouveau guide, de nouveau une belle Péruvienne qui parle correctement notre langue, est sans rapport avec l’excursion de la veille.

Même si nous revenons dans le centre historique de Lima, nous visitons le couvent de San Domingo avec sa cour intérieure aux murs d’azuléjos et sa bibliothèque qui ne ressemble absolument pas à celle du Monastère de Saint François d’Assisse. Un coup d’œil sur les sépultures des Saints du Pérou très honorés par les Amérindiens, à savoir :

Rose de Lima, canonisée elle est la patronne du Pérou et de la ville de Lima, patronne des Amériques, des Philippines, de la police nationale et de l’université catholique du Pérou.

Saint Martin de Porres , patron des humiliés. Très populaire au Pérou, il est invoqué par tous ceux qui ressentent du mépris ou de profondes souffrances,

Saint Turibio de Mongrovejole , bâtisseur, grand protecteur des populations autochtones du Pérou qui souffrent de la cupidité des Espagnols,

Saint Jean Macias l’humble portier qui soulage les pauvres et les malades.

 Nous ressentons quelques secousses sismiques lorsque nous rejoignons la place d’Armes qui est vide de monde et nous pouvons apprécier sa tranquillité et le plaisir de prendre des photos.

La police toujours bien présente nous sourit, une jeune policière pose élégamment au côté de Pierre.

Nous ne pouvons pas entrer dans la Cathédrale, depuis hier cette dame à ses portes closes et pénétrons dans une petite chapelle annexe dont l’autel somptueux est paré d’or, la religion catholique utilise ce métal abondamment pour honorer les lieux saints.

Le Pérou est loin d’être un pays pauvre, il possède des mines d’or, d’argent, de cuivre et d’iridium, le tourisme prolifère, les importations de céréales sont abondantes, notamment du quinoa, la laine d’alpaga et ses dérivés sont commercialisés. La guide nous parle également de l’abondance de produits de toutes les formes, des centaines de paniers d’épices et bien sûr, de la fameuse pomme de terre originaire du pays qui se décline jusqu’à 5000 variétés différentes… et de toutes les couleurs, mais demeure très discrète sur la politique du pays.

La jeunesse du pays est importante au Pérou cela est dû à la difficulté du contrôle des naissances, au fait que les familles souhaitent en moyenne avoir quatre enfants et à la religion qui favorise les naissances. Le gouvernement impose dès le plus jeune âge une scolarité avec l’étude obligatoire de l’anglais afin de pouvoir communiquer avec le monde entier. Les facultés recèlent d’excellents étudiants qui seront le fleuron du pays.

 De retour à bord pour quatre jours de mer, la prochaine escale sera Hanga Roa le 21 février, principale ville de l’ile de Pâques à 2043 miles nautiques de Callao.

Annie

Comments

[Borabora]

Hello les amis ! Ma fille ayant passé 3 mois sac au dos en Amérique Latine, je serais impardonnable de ne pas saisir l'occasion pour vous saluer ! Je ne suis pas toujours assidue, je le reconnais, mais lorsque je le peux je voyage avec vous (presque...) au travers de vos textes,de vos photos... autant de perles précieuses que vous devez puiser au gré de votre navigation ! Je vous souhaite bien sûr bonne continuation et j'espère surtout que Pierre ne se ressent pas trop de ses derniers soucis de santé... Au plaisir, les amis ! Sylvie (de l'atelier écriture)